Texty: Barbara. A l'Olympia. La Musique.
Te souviens-tu de cette nuit,
De cette belle nuit d'automne ?
Je t'avais fait, je m'en souviens,
Une chanson de trois fois rien.
Si les mots se sont envoles
Par notre fenetre entr'ouverte,
La musique, la musique,
La musique nous est restee.
Les Cosanini sont partis.
Je crois qu'ils ne reviendront plus
Et la riviere est assechee
La ou nous allions nous baigner.
Dans les allees du grand canal,
Les arbres sont decapites.
Il ne reste plus rien,
Rien, plus rien
Que la musique,
Cette musique,
Ces quelques notes,
Ce trois fois rien
Que je t'avais fait, ce soir-la.
Tu disais "Ma musique".
Tu verras ta musique
A l'heure ou je n'aurai plus rien.
Elle te sera comme un soleil.
Dans ta cellule de beton gris
Ou tu as grillage tes jours,
J'imagine ta solitude
Et je connais ton desarroi.
Peut-etre que, sur ton transistor,
Il t'arrive d'entendre ma voix.
C'est le seul moyen qu'il me reste
Pour que parvienne jusqu'a toi
Cette musique,
Ta musique,
Quelques notes,
Trois fois rien,
Pour toi, rien que pour toi.
Tu disais "ma musique"
Et ce soir, ta musique,
Si tu crois que tu n'as plus rien,
Tu vois qu'elle te reste encore.
C'est vrai que je t'avais promis,
Lorsque nous nous sommes quittes
Que, la ou tu vivrais ta vie,
Ma musique t'accompagnerait.
Au long de ces tristes couloirs
Ou tu marches ta vie chagrin,
Fidele comme la memoire,
Je sais qu'elle ira jusqu'a toi.
C'est ta musique,
Mon amour. Ecoute :
Je chante ta musique,
Quelques notes,
Trois fois rien.
Pour toi, rien que pour toi
Et, dans ton hiver,
Et, dans ce desert,
Qu'elle brille comme un soleil.
C'est ta musique,
Mon amour, ta musique,
Trois fois rien,
Pour toi, rien que pour toi
Et, dans ton hiver,
Et, dans ce desert,
Qu'elle brille comme un soleil...
Barbara