Texty: Chiens De Paille. En Attendant.
"Tu sais, si j'ecris comme j'ecris, que je passe tout ce temps en studio et le reste, c'est parce que je veux me donner les moyens de toucher mes reves, tu sais. Je creverai de me reveiller un matin, de me retourner et de dire : putain ! Mais qu'est-ce que j'ai fait de ma vie ? Ouais? putain, mais qu'est-ce que j'ai fait de ma vie ?"
J'ai autant de violence que de tendresse. Ma vaillance n'a d'egal que ma bassesse. Je suis le champs de maladresses ou mes forces s'opposent comme l'ordre aux bandes Calabraises. Pour que je me sente a mon aise, fallait que je m'imite. Pente savonneuse. Mon enfance laisse un malaise, terminee si vite bien avant que reste de la braise. Ce trouble a l'ame pese. Celui que j'etais, celui que je suis sont a confesse, mais les doutes ne s'apaisent. Ils se sont tout dit, pourtant il me semble pas qu'on se connaisse. L'ignorance comme maitresse, j'ai longtemps cru qu'on n'existe qu'entre parentheses, comme on file a l'anglaise, loin du regard des autres. J'ai vecu les yeux sur leurs levres comme les vieux sur leurs reves, sur les dernieres lignes d'une lettre amoureuse. Ce masque qui agresse cache un manque d'hardiesse immense comme l'Everest. L'independance, ma forteresse pour me defendre contre le reste aux depends de l'allegresse. On me dit etrange, errant sans precepte au detriment de ma jeunesse. Le genre qui plante ses chances sans un geste, un genre de perdant, un "presque". Le piment de la jeunesse, aliment de la vieillesse, manque aux miennes en l'espece. Doutes et confusions se liant dans ma tete, le ciment : le detresse. J'avancais sans rien pour personne, vivant d'offenses et de pretextes. Peur ou honte d'etre ce que je suis, se rendre a l'evidence, en vrai, blesse. Trop lache pour ce que les affaires pesent, j'ai vu que les traces sur ceux qu'on enferme restent. Entre ces jobs a la piece, deconnes de jeunesse, ces proses dont on se berce. J'ai quitte l'ecole sans trop me rendre compte, et pour bon nombre ce sont les m?urs. Trimant sans reserve, j'ai vecu sans raison, niant le sens de mes reves. C'est dans la pente qu'enfin je cerne qu'on n'a qu'une vie, pourquoi le sang dans mes veines. Si peu de volonte m'amenent a me croire voue qu'a un destin d'ebene. Se rendre dans l'Eden ne tient qu'a soi, j'ai attendu qu'on vienne me tendre les renes. Ma vie s'est fait la belle dans les grandes lignes, l'inexperience me laisse amer. L'indifference est la reine, je reste une ame en peine parmi d'autres ames en peine. Je porte la croix de ma faiblesse, le poids de ma vie biaise dans ce cloaque que l'avenir dresse. Je regarde l'histoire, sans ivresse, generer ses perdants. En attendant?
(Merci a Vivien Fradin pour cettes paroles)
J'ai autant de violence que de tendresse. Ma vaillance n'a d'egal que ma bassesse. Je suis le champs de maladresses ou mes forces s'opposent comme l'ordre aux bandes Calabraises. Pour que je me sente a mon aise, fallait que je m'imite. Pente savonneuse. Mon enfance laisse un malaise, terminee si vite bien avant que reste de la braise. Ce trouble a l'ame pese. Celui que j'etais, celui que je suis sont a confesse, mais les doutes ne s'apaisent. Ils se sont tout dit, pourtant il me semble pas qu'on se connaisse. L'ignorance comme maitresse, j'ai longtemps cru qu'on n'existe qu'entre parentheses, comme on file a l'anglaise, loin du regard des autres. J'ai vecu les yeux sur leurs levres comme les vieux sur leurs reves, sur les dernieres lignes d'une lettre amoureuse. Ce masque qui agresse cache un manque d'hardiesse immense comme l'Everest. L'independance, ma forteresse pour me defendre contre le reste aux depends de l'allegresse. On me dit etrange, errant sans precepte au detriment de ma jeunesse. Le genre qui plante ses chances sans un geste, un genre de perdant, un "presque". Le piment de la jeunesse, aliment de la vieillesse, manque aux miennes en l'espece. Doutes et confusions se liant dans ma tete, le ciment : le detresse. J'avancais sans rien pour personne, vivant d'offenses et de pretextes. Peur ou honte d'etre ce que je suis, se rendre a l'evidence, en vrai, blesse. Trop lache pour ce que les affaires pesent, j'ai vu que les traces sur ceux qu'on enferme restent. Entre ces jobs a la piece, deconnes de jeunesse, ces proses dont on se berce. J'ai quitte l'ecole sans trop me rendre compte, et pour bon nombre ce sont les m?urs. Trimant sans reserve, j'ai vecu sans raison, niant le sens de mes reves. C'est dans la pente qu'enfin je cerne qu'on n'a qu'une vie, pourquoi le sang dans mes veines. Si peu de volonte m'amenent a me croire voue qu'a un destin d'ebene. Se rendre dans l'Eden ne tient qu'a soi, j'ai attendu qu'on vienne me tendre les renes. Ma vie s'est fait la belle dans les grandes lignes, l'inexperience me laisse amer. L'indifference est la reine, je reste une ame en peine parmi d'autres ames en peine. Je porte la croix de ma faiblesse, le poids de ma vie biaise dans ce cloaque que l'avenir dresse. Je regarde l'histoire, sans ivresse, generer ses perdants. En attendant?
(Merci a Vivien Fradin pour cettes paroles)
Chiens De Paille