Texty: Jean-Pierre Ferland. À La Santé De Ceux Qui Restent.
Peu importe en quelle annee
Ou en quel souvenir,
Il suffit que vous sachiez
Que je m'en allais mourir
M'en allais mourir en somme
De pied ferme et de plein gre,
Je m'en allais mourir comme
Le jour allait se coucher
Mais quand on a aime la vie
Quand elle vous l'a bien rendu
On ne fait pas son dernier lit
Du premier canal venu,
On ne lui fait pas l'insulte
De mourir ad libitum
De partir comme un inculte
Sans boire un dernier coup de rhum
A la sante de ceux qui restent
Je me suis serre la main
Au canal Saint Martin
En plein milieu du mois d'aout,
Je me tenais droit debout
Je voyais la mort en face
Je m'appretais a sauter
Lorsqu'une vague de crasse
Vient se briser a mes pieds,
Quand on a vecu sa vie
Proprement et jusqu'au bout
On n'va pas finir ainsi
Au fond d'un tuyau d'egout,
J'suis alle sur l'autre rive
Rechanter mon Te Deum
Me jeter a la derive
Et boire un dernier coup de rhum
A la sante de ceux qui restent
Le coin n'etait pas funeste
Mais le vent y etait froid,
Prudent j'ai garde ma veste
Et mon echarpe de soie
Puis dans un elan supreme
Comme j'allais me noyer,
Une fille sans probleme
Vint me regarder baigner,
Quand on a fait du spectacle
A l'envers et a l'endroit
On voudrait bien sans obstacle
Faire le dernier pour soi,
J'ai voulu mes funerailles
Dans un certain decorum
J'ai attendu qu'elle s'en aille
Et j'ai bu un dernier coup de rhum
A la sante de ceux qui restent
Puis dans un dernier effort
J'ai leve les yeux
Pour voir une fois encore et la lune et les cieux
Mais la nuit etait posthume
La lune n'y etait pas,
Dans un melange de brume
Le jour se levait deja,
Quand on a vecu la nuit
On n'a jamais eu d' sommeil
On n' va mourir ainsi
En plein jour et au soleil,
J'ai reduit mes funerailles
Au plus strict minimum,
C'est la mort dans les entrailles
Qu' j'ai bu un dernier coup d' rhum
A la sante de ceux qui restent.
Ou en quel souvenir,
Il suffit que vous sachiez
Que je m'en allais mourir
M'en allais mourir en somme
De pied ferme et de plein gre,
Je m'en allais mourir comme
Le jour allait se coucher
Mais quand on a aime la vie
Quand elle vous l'a bien rendu
On ne fait pas son dernier lit
Du premier canal venu,
On ne lui fait pas l'insulte
De mourir ad libitum
De partir comme un inculte
Sans boire un dernier coup de rhum
A la sante de ceux qui restent
Je me suis serre la main
Au canal Saint Martin
En plein milieu du mois d'aout,
Je me tenais droit debout
Je voyais la mort en face
Je m'appretais a sauter
Lorsqu'une vague de crasse
Vient se briser a mes pieds,
Quand on a vecu sa vie
Proprement et jusqu'au bout
On n'va pas finir ainsi
Au fond d'un tuyau d'egout,
J'suis alle sur l'autre rive
Rechanter mon Te Deum
Me jeter a la derive
Et boire un dernier coup de rhum
A la sante de ceux qui restent
Le coin n'etait pas funeste
Mais le vent y etait froid,
Prudent j'ai garde ma veste
Et mon echarpe de soie
Puis dans un elan supreme
Comme j'allais me noyer,
Une fille sans probleme
Vint me regarder baigner,
Quand on a fait du spectacle
A l'envers et a l'endroit
On voudrait bien sans obstacle
Faire le dernier pour soi,
J'ai voulu mes funerailles
Dans un certain decorum
J'ai attendu qu'elle s'en aille
Et j'ai bu un dernier coup de rhum
A la sante de ceux qui restent
Puis dans un dernier effort
J'ai leve les yeux
Pour voir une fois encore et la lune et les cieux
Mais la nuit etait posthume
La lune n'y etait pas,
Dans un melange de brume
Le jour se levait deja,
Quand on a vecu la nuit
On n'a jamais eu d' sommeil
On n' va mourir ainsi
En plein jour et au soleil,
J'ai reduit mes funerailles
Au plus strict minimum,
C'est la mort dans les entrailles
Qu' j'ai bu un dernier coup d' rhum
A la sante de ceux qui restent.
Jean-Pierre Ferland