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Texty: Soprano. Comme Une Bouteille à La Mer.

:
Encore une prise de bec avec ma mere,
J'fais le sourd, claque la porte,
pour oublier j'ricane avec mes potes en tapissant un block.
La visage plonge dans les etoiles, noye dans ma gamberge,
J'cherche une ile, une berge, ou au moins un bout d'bois,
J'me sens, comme une bouteille a la mer,
j'vais ou l'flot de la vie m'mene,
loin de tout, meme de ma mere.
La vie m'a offert la solitude de Robinson,
J'voudrais repeindre ma vie, mais je n'trouve pas le bon pinceau.
Certains ont fait le grand saut, maries, des enfants,
nous lachent leurs discours de reussite, leur vie est mieux qu'avant,
c'est ce qu'ils nous disent.
J'vois d'la lassitude dans leur regard
mais eux au moins ont essaye d'sortir de leur brancard,
moi, j'ai l'impression d'avoir rate des tas de trains,
pourtant je n'ai jamais quitte l'quai, la preuve les jeunes me
squattent, ca craint.

Le temps a souffle sur ma vingt-cinquieme bougie,
j'en suis meme pas sur, j'suis toujours dans le meme logis,
dans la meme logique;
le piano des Feux de l'Amour pour m'reveiller,
la petite soeur pour m'faire a grailler.
Brailler, j'l'ai fait pour un rien.
Pour m'calmer j'rappe, d'autres roulent, voila un manque de moyen et rien
Une femme, des fois j'me dis que c'est la pire arnaque d'la vie
d'un homme,
certains disent qu'une d'elle viendra un jour eclairer mon ombre.
J'espere le voir d'cet angle,
pour l'instant les couteaux qu'j'ai sur mes omoplates ont des traces
de rouge a ongle.

Mais bon la vie faut la vivre, donc j'la vis,
fuis les vitres brisees d'mon existance, continue navigue, meme dans
l'vide
J'vire a tribord, prends la fuite, a travers mes lignes te decris mes
rides
Me construit un mythe, oblige,
J'sens qu'mon pouls ralentit
faut qu'j'laisse une trace d'un mec honnete ou d'un gros bandit,
rien a foutre, faut qu'j'prouve que j'ai ete vivant,
si tu penses que j'dois voir un psy, dis-toi qu'j'n'ai qu'le rap
comme divan.

M'man la marree est haute, et j'me laisse emporter par les vagues,
elles sont trop fortes, j'voudrai t'dire que j't'aime mais j'ai
trop le trac,
marque mon front de ton sourire, s'il te plait oublie toutes les fois
ou j't'ai fait souffrir
J'sais qu'l'effort est une force que j'maitrise peu
et j'sais aussi qu'c'est le parapluie qu'il faut quand sur tes
joues il pleut
Mais dans ma tete j'entends des coups de flingue incessants,
un braconnier a laisse des plumes de colombe, plein de sang.

J'voulais apprendre a donner, j'ai appris a tout manger
apprendre a pardonner, j'ai appris a me venger,
j'voulais apprendre a aimer, j'ai appris a hair
j'ne voulais pas ramer, j'l'ai fait, avec un gros navire
j'ai voulu eviter la pluie, j'l'ai affronte en t-shirt
j'la voulais pour la vie, j'ne l'ai eu que pour un flirt,
J'me sens, comme une bouteille a la mer, noye dans les vagues de la
melancolie d'la vie
Comme une bouteille a la mer, j'me sens... (ad libitum)
SOS
Comme une bouteille a la mer, a la recherche d'une ville d'un navire
qu'on puisse me repecher et lire ce qu'il y a dans mon coeur,
ce qu'il y a en moi
Comme une bouteille a la mer, j'me sens...

(Merci a Pascaline pour cettes paroles)