pour gagner l?horizon Des baleines epuisees gemissent sur la greve Leur sang couvre des bouches comme autant d?hamecons Comme autant de collines occultant l?horizon
me faut m?en aller demain Ils m?attendent : L?amour n?y peut rien. C?est le feu qui m?attend demain C?est un cri entre les rafales C?est la nuit A portee
couleurs Intouchees; Monte au sol L'anthracite Il boira Le granit. Loin la barque Loin la faux Long l'ete Lente l'eau; Oeil pour dent Rien d'ecrit Rien
une mer qu?aucun rouleau n?agite Les peages comme des iles balisent notre fuite Dans un camion. Dans la plaine devolue a la station service Dans l?
Au c?ur de la marrade Je serai ta pleureuse Quand ca rigolera Je geindrai a coeur joie ; Dans l?arene gauloise Ou le pathos agace Ceux qui craignent
qu?a ce reve De te tenir en vie Et d?offrir au sommeil Ce qu?eveille tu fuis : La douceur infinie Du corps comme la glaise Et le visage a terre De l?hier
fera les cent pas Nous l?entendrons marcher Nous n?oserons pas bouger Puis nous habituerons Un jour on apprendra Qu?il a demenage. L?amour fuira par l
autres maisons muettes Bouches closes une fois l?ete passe La table mise, la femme fluette L?assiette qu?il n?y a qu?a rechauffer Et l?hier soir qui vibre
?est baissee Dans la rue verglacee Et a demain l?angoisse. Il neige ce matin Cinq ans a tout casser Dans la rue des Marais ; David est essouffle Je l
joue : Quartier lointain. En te levant ce jour Tu ne soupconnais pas L?intention de tes pas Et tu t?es reveille Dans ce lieu ou le temps Avait a te
Mais cette fois C?est sur toi que je compte ardemment Assise face a la porte Je t?attends Mais peut-etre attends-tu Que je vienne t?ouvrir ? (Merci a